Bleu de méthylène en psychiatrie

Bleu de méthylène en psychiatrie

Depuis quelques mois, des demandes croissantes de préparations de bleu de méthylène par voie orale ont été reçues à la pharmacie Delpech, pour le traitement de troubles neuropsychiatriques.
Plusieurs publications font en effet état de l’efficacité du bleu de méthylène, à des doses comprises entre 15 et 300 mg/j, dans les pathologies suivantes :


Dépression sévère [1], schizophrénie [2], maladie d’Alzheimer [3], psychose maniacodépressive [4] et troubles bipolaires [5].


Le mécanisme d’action de cette molécule au niveau cérébral n’est pas encore complètement élucidé.
Il pourrait résulter de l’action antioxydante et neuroprotectrice de la molécule.

Structure chimique du bleu de méthylène (Chlorure de méthylthioninium)

L’administration orale du bleu de méthylène peut se faire en gouttes ou en gélules. Pour ce type de préparations, il conviendra donc d’être vigilant à la voie d’administration. La posologie et la spécialité du prescripteur peuvent aider à identifier cette voie.

Bibliographie :
[1] Naylor, G. J., Smith, A. H. W., & Connelly, P. (1987). A controlled trial of methylene blue in severe depressive illness. Biological psychiatry, 22(5), 657-659.
[2] Deutsch, S. I., Rosse, R. B., Schwartz, B. L., Fay-McCarthy, M., Rosenberg, P. B., & Fearing, K. (1997). Methylene blue adjuvant therapy of schizophrenia. Clinical neuropharmacology.
[3] Oz, M., Lorke, D. E., & Petroianu, G. A. (2009). Methylene blue and Alzheimer’s disease. Biochemical pharmacology, 78(8), 927-932.
[4] Narsapur, S. L., & Naylor, G. J. (1983). Methylene blue: A possible treatment for manic depressive psychosis. Journal of affective disorders, 5(2), 155-161.
[5] Alda, M., MacQueen, G. M., McKinnon, M., Garnham, J., MacLellan, S., Hajek, Sokolenko, M. (2011). Methylene blue for residual symptoms and for cognitive dysfunction in bipolar disorder: results of a double-blind trial. European Neuropsychopharmacology, 21, 417-418.

Les derniers articles